Blog

6 semaines de vacances, 52 semaines de chômage ?

Posted by: admin | Posted on: January 26th, 2012 | 0 Comments

Le 11 mars 2012, le peuple et les cantons se prononceront sur une initiative populaire pernicieuse qui vise à augmenter de moitié la durée minimale des vacances des salariés suisses. Cette proposition aussi dangereuse que démagogique est rejetée avec force par l’Union des indépendants.

 

La durée minimale des vacances, fixée actuellement à 4 semaines, ne constitue qu’un minimum. Nombreux sont les employeurs qui proposent déjà des durées plus longues, sur la base de négociation entre les partenaires sociaux. Accepter une augmentation de la durée des congés payés, c’est soumettre à la loi tout un pan des conventions collectives de travail et réduire d’autant la place laissée à la négociation qui a montré sa force dans les rapports du travail en Suisse. Les exigences des secteurs économiques sont variables et chacun ne saurait offrir les mêmes prestations sociales. Soutenir l’initiative syndicale revient à nier la diversité économique de la Suisse.

 

Pour de nombreuses PME et TPE, augmenter la durée des vacances peut revenir à des pertes de productivité importantes, à des licenciements et à des faillites. Les initiants affirment que les sociétés doivent compenser les semaines de vacances par l’embauche de travailleurs temporaires. Cette assertion démagogique ne saurait s’appliquer à certaines petites sociétés, en particulier petites. Pour une entreprise ne comptant qu’un ou deux employés, se passer de son personnel durant un demi-mois supplémentaire ne saurait être compensé sans peine, pour des raisons tant financières qu’organisationnelles. Il n’est pas évident pour les PME de faire face à la concurrence de grands groupes, souvent étrangers. Augmenter la régulation ne fera que réduire la capacité de production des PME qui assurent l’essentiel des emplois. Il sied de rappeler que ce sont ces mêmes sociétés qui ont évité à la Suisse de voir son taux de chômage exploser au niveau des pays européens.

 

Face à la crise, les partenaires économiques prennent des mesures propres à augmenter la productivité. L’Allemagne, par exemple, augmente la durée du temps de travail pour s’offrir une vraie relance qui se traduit dans une croissance annoncée de 3%. En empruntant le chemin inverse, la Suisse ne ferait que copier les formules « magiques » françaises, italiennes et grecques qui mènent à la faillite de l’Etat, de l’économie et des citoyens.

 

Pour ces raisons, l’Union des indépendants invite ses membres, les PME et les citoyens valaisans à rejeter massivement cette loi dangereuse et démagogique.

Leave a Comment